Gaz de schiste

C’est un gaz naturel (méthane) diffus dans les interstices de roches sédimentaires appelées schistes. C’est une ressource non conventionnelle située entre 1500 et 3000 m de profondeur où, pour l’exploiter, on fore à l’horizontale jusqu’à 8 km ou on injecte jusqu’à 30 000 mètres cube d’eau à haute pression pour ouvrir les fissures de la roche. Dans ce dernier cas, on injecte aussi du sable, des bactéricides et décapants pour faciliter le passage du gaz. L’eau ainsi souillée doit être alors dépolluée..

Rien qu’en Pennsylvanie (États-Unis), 1056 infractions à la loi sur 45 forages endommageaient directement l’environnement. Enfin, le gaz de schiste serait la filière qui contribue le plus à l’effet de serre.. Dans ces conditions, aucune exploitation n’est possible. Je regrette que l’annulation prévue des permis déjà accordés n’ait été plus rapide pour nous éviter de dédommager les industriels.

Prix de l’électricité

La question n’est plus de savoir si le prix de l’électricité va augmenter mais quand et comment.. Le 1er juillet 2011, la loi réorganisant le marché de l’électricité obligera EDF à vendre 25% de son électricité de source nucléaire à ses concurrents. Bien sauf qu’ « afin d’assurer une juste rémunération à Électricité de France, le prix – de l’électricité cédée- ,   réexaminé chaque année, est représentatif des conditions économiques de production d’électricité par les centrales. » (article 1)

Là est tout le problème. Le coût de la modernisation du parc électro-nucléaire d’EDF est chiffré par le groupe à plus de 30 milliards d’euros pour dix ans d’exploitation supplémentaires. L’État, actionnaire d’EDF à 85%, est aussi garant du pouvoir d’achat des consommateurs. Il faut absolument créer une commission d’enquête parlementaire sur les conditions de formation et d’évolution des prix de l’énergie.

Risque nucléaire

« Compte tenu de l’importance de cette problématique, aussi bien en termes de sécurité que de politique énergétique, on peut se demander si les indicateurs de performance retenus dans le cadre du programme « prévention des risques », qui portent sur la notoriété de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), la satisfaction du public sur l’information fournie par elle et les délais de publication de ses décisions, sont bien à la hauteur de l’enjeu. » (Thierry Mariani nommé Secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Écologie)

Comme je l’avais dit dans un précédent rapport en 2008 (www.secucivile.fr), il faut renforcer la gestion du risque nucléaire par un service spécifique sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et capable d’accéder en temps réel à toutes les données utiles à la sécurité nucléaire. Naturellement, le risque nucléaire ne pourra être géré indéfiniment.

Prix du pétrole

C’est reparti, les prix à la pompe se rapprochent des records de juin 2008 (SP 95 à 1,49 euro TTC le litre, en moyenne, du 21 au 25/02/11 – DGEC). Les troubles dans le monde arabe font même craindre que les pays producteurs de pétrole aient encore plus besoin d’argent et ne trouvent aucun intérêt à faire retomber les cours. Il n’y a pas de fatalité.

Il doit être noté que le gouvernement français peut baisser la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) sans formalité (en moyenne 60 cts/litre pour l’essence et 42 cts/l pour le diesel). Mais il va falloir diminuer notre dépendance vis-à-vis du pétrole.

Les pouvoirs publics doivent faire de la relance des économies d’énergie dans tous les secteurs d’activité une priorité nationale permanente en utilisant un outil fiscal juste. L’État peut ainsi taxer plus fortement les véhicules les plus consommateurs de carburants ou encourager par le biais de crédits d’impôt le développement des biocarburants et la recherche dans les énergies.