Votre droit

Comme je l’ai indiqué au Département dont les dépenses réelles de fonctionnement n’ont progressé que d’1,7%/an en moyenne depuis 2014, il n’y a pas de place ici pour de la politique nationale, politicienne ou partisane. Les élus locaux que nous sommes, devons gérer des budgets de plus en plus difficiles à tenir. Alors que le Département ou la Ville se retrouvent souvent seuls face à la détresse sociale croissante, notre capacité de désendettement reste supérieure à celle de 2014, preuve que nos efforts sont réalisables et payants.

L’Etat a changé de chef et celui-ci n’est pas responsable d’une politique nationale qui a consisté depuis trop longtemps, plus de trente ans, à transférer des compétences, qu’elle ne savait pas financer, à des collectivités locales qu’elle savait inversement ne pas pouvoir soutenir à la même hauteur. Si la relation de l’Etat avec les collectivités locales doit changer, quitte à modifier le cadre législatif de notre action publique ou à reprendre des compétences comme le SDIS, la confiance de nos concitoyens dépend de notre sens des responsabilités. Il est évident également que des pénalités financières découlant de l’incomplète application de la loi SRU dans des villes comme la nôtre sont inacceptables et une motion serait là bien utile.

Il n’y a pas eu de décentralisation sereine et sincère. La France n’a toujours pas fait sa mutation territoriale. Ce n’est pas être libéral que de reconnaître que les Français, les Seynois, qui payent pour tous les échelons d’administration, délèguent à leurs représentants le soin de gérer leurs contributions, croissantes de surcroît, en opérant les arbitrages budgétaires nécessaires. Et il y a de ce point de vue une cohérence de leurs derniers choix avec les élections législatives et probablement demain les municipales. Avec un déficit à 2,6 % du PIB en 2017, je rappelle aussi que cette réduction des dépenses publiques de l’Etat est essentielle pour crédibiliser les baisses de prélèvements obligatoires, qui ont atteint, ici ou ailleurs, leur limite soutenable, et maximiser ainsi leur impact sur l’investissement et l’embauche des entreprises.

La question n’est pas celle d’un désaveu d’une gestion communale qui doit être d’ailleurs de moins en moins politisée, mais celle du maintien d’une unité pour répondre aux défis budgétaires nationaux. C’est ce qui fait aussi la République.

Leur gestion

28-04-2015-13-44-17Autour de Nicolas Sarkozy, vous les reconnaîtrez, les élus chargés de gérer nos collectivités locales. A TPM comme au Département, où nous siégeons désormais dans l’opposition, ils nous ont surendettés jusqu’au cou, jusqu’au bout, et les chiffres sont têtus : 530 €/habitant à TPM contre 325 en moyenne, 743 €/habitant au Département au lieu de 483. Alors, au travers de notre vote contre certaines dépenses d’investissement non obligatoires, la majorité des contribuables est dorénavant représentée. Ce n’est plus une question d’UMP ou de PS, c’est celle de la responsabilité d’élus qui n’ont plus le droit à la faute. C’est la nôtre pour la deuxième ville du Var.

Comment on paye

cirqueMécénat privé n.m. : soutien financier accordé à des activités par des entreprises privées. Rappel de la définition à ceux qui ne savent pas comment payer le prix de la culture à La Seyne-sur-Mer. Oui et nous l’assumons, le financement public de la culture a trouvé, et depuis longtemps, ses limites dans les poches des contribuables. La culture aurait aussi intérêt, de son côté, à plus d’indépendance par rapport à la Ville. Par idéologie, M. Vuillemot ne veut pas l’entendre. En responsabilité, nous le ferons.

Budget 2015

fn-front-national-logoNous avons représenté, seuls, en commission des finances, la majorité des Seynois qui réprouve la politique budgétaire de Marc Vuillemot.

Nous votons contre ce budget, en fait contre ce type de budget. Marc Vuillemot a hérité de son prédécesseur UMP de charges de fonctionnement particulièrement élevées. Il a tenu, par principe, à maintenir l’offre de services publics à son maximum, quel qu’en soit le prix à payer et sans les hiérarchiser. Mais il n’a pas anticipé ce qui ne nous aide pas: la contribution au SDIS, les emprunts toxiques, la baisse brutale des dotations de l’Etat. Il a souhaité, symboliquement, diminuer de quelques euros, la feuille d’imposition des Seynois. Il a réduit les coûts de fonctionnement, hors personnel, de certains services. Il a recruté des fonctionnaires en contrat aidé mais n’a plus les moyens de boucler le programme d’installation de caméras de vidéo protection, pourtant financées à 80% par l’Etat. Le magazine Le Seynois est, par exemple, réduit mais force est de constater que ce ne sera jamais suffisant dans les années à venir.

Il est ce chef de famille qui s’acharne à faire plaisir à tous ses enfants sans pouvoir leur dire qu’un jour, le plus tard possible espère-t-il, tout devra s’arrêter parce qu’il ne pourra plus faire face. Alors, c’est vrai, cet aveuglement peut  l’amener jusqu’à la fin du mandat. Mais après ?

Plus généralement, même si nous dénonçons, aussi fermement que lui, une baisse aussi violente des aides de l’Etat, une spéculation bancaire aussi vorace, des inégalités aussi criantes entre communes varoises, nous appartenons à une génération d’élus qui aura définitivement compris pourquoi, l’UMP comme le PS, auront attendu l’ultime moment, criblés de dettes, viscéralement attachés à leur train de vie, cramponnés au pouvoir et prisonniers de leurs chapelles partisanes, pour abandonner leurs acquis et s’en remettre au bon sens populaire.

Sports et jeunesse

Le maire de La Seyne loue « une politique sportive historique qui ne ralentit pas » avec un service municipal des sports de 101 agents… Il rajoute que « La Seyne mérite bien une petite place sur le podium du sport pour tous » A ce prix-là, bien sûr! Sauf qu’on est aussi sur le podium pour les impôts. Le dernier produit de la Ville est un Pass’Sports, unique en France, tiré à 5 000 exemplaires, pour suivre les activités physiques d’élèves du CE2 au CM2.

Comment peut-on aussi assumer dans ces conditions le coût pour la Ville de 400 000 € par an d’une matinée d’école supplémentaire créée par la réforme socialiste des rythmes scolaires? A ce rythme-là de dépenses, les finances communales ne résisteront pas.