La France est 37ème/45 en Europe pour son budget par habitant et en pourcentage du PIB par habitant consacré à la justice. Le délai de traitement d’une affaire pénale est en moyenne de neuf mois. Le contentieux de la circulation routière représente entre 30 et 40% de l’activité pénale des juridictions. Un quart des personnes détenues présentent des pathologies mentales graves (plus de 16.000 personnes). J’approuve d’abord sans réserve toutes les dispositions renforçant l’indépendance des magistrats, notamment ceux du parquet. C’est le CSM qui doit les nommer et les noter. Il faut généraliser la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité à l’ensemble des crimes et délits et donner à tous les justiciables la possibilité d’accéder par internet au suivi des procédures qui les concernent avec des identifiants personnalisés. Dans de nombreuses affaires civiles, le juge pourrait se satisfaire d’un rôle d’homologation d’actes élaborés par les avocats des parties. Il faut davantage recourir à la transaction pénale dans le droit de l’urbanisme et de la construction ou au profit de l’administration fiscale, sous le contrôle du parquet. Enfin, il convient de proposer au Parlement une refonte des codes de procédure tous les 5 ans. Je souhaite que tous les élèves de 3ème assistent à un procès et visitent une prison. Mes propositions pour réformer le système carcéral sont les suivantes :
- Revenir à des établissements pénitentiaires de taille modeste (200 places maximum) et y permettre la diversification des quartiers,
- Associer les familles des détenus lors d’un changement de régime,
- Soigner avant d’incarcérer, avec l’accord du juge de l’application des peines.