Certains ont pensé que l’individu devait primer sur le collectif, l’intérêt général se définir d’abord par la somme des intérêts individuels, enfin le marché déterminer l’équilibre social. En résultent la dérégulation financière et la disparition des grands monopoles publics. Le principe, c’est la concurrence ; l’objectif, la croissance ; les instruments, le renforcement des marchés et les jeux à court terme de l’économie spéculative.
La chute a été violente. On a, de fait, organisé une jungle de vaincus et de vainqueurs, une sorte de capitalisme de combat. Je préfère de loin un capitalisme solidaire organisé par la volonté et autour de l’intérêt des hommes mais qui mette surtout fin à l’exploitation, la conquête, l’épuisement des ressources.
Le monde ne suffit plus à nourrir notre appétit. La valeur de ce siècle, au sens moral et économique, sera l’optimisation de l’utilisation des ressources. Le gaspillage est antisocial. C’est une question planétaire à solidarité obligatoire. Chacun est comptable devant la société de l’usage qu’il fait du patrimoine. A force de laisser faire, le laisser-aller l’a emporté. Nous, ne nous laissons pas faire!